Grascouillon Invité
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Posté le: 28 Oct 2004 0:33 Sujet du message: Savent pas tirer des fléchettes tranquilisantes |
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"Les zoos sont vides en France"
Un deuxième loup a été abattu dans les Alpes
[2004-10-27 19:30]
GRENOBLE/PARIS (Reuters) - Un loup a été abattu mercredi dans le massif du Taillefer (Isère), dans le cadre du programme gouvernemental visant à limiter, à la demande des éleveurs d'ovins, la population de ces prédateurs dans les Alpes françaises.
Le loup a été tué dans le secteur de Livet-Gavet par des agents de l'office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS).
Le gouvernement a autorisé l'abattage de quatre loups d'ici la fin de l'année, une décision qui a rallumé la guerre entre les éleveurs de moutons et les défenseurs de la faune sauvage.
Dans un communiqué, le ministre de l'Ecologie précise qu'il s'agit d'un mâle, "adulte de forte corpulence", qui a causé l'été dernier "de nombreux dégâts aux troupeaux de moutons qui ont pâturé dans ce massif" du Taillefer.
Serge Lepeltier ajoute que "ce tir a eu lieu dans une zone où les dégâts sont restés importants (plus de 100 brebis) et les attaques ont été nombreuses (18 en juin, juillet, août)".
"Malgré les moyens de protection mis en place par tous les éleveurs présents dans cette zone, les attaques ont été deux fois plus nombreuses que l'an passé", poursuit-il.
Le 21 octobre, une louve de 18 mois avait été abattue dans le Vercors, côté drômois.
L'association pour la protection des animaux sauvages (Aspas), dans un communiqué, se déclare "scandalisée par le mépris de ce gouvernement pour la nature et le droit de l'environnement".
"En abattant un deuxième loup, le ministre de l'Ecologie (...) va rester dans les annales comme celui qui a relancé l'extermination des loups en France, au XXIe siècle", ajoute l'association qui "dénonce l'illégalité et l'inutilité" de ce plan d'abattage et promet d'engager "toutes les actions juridiques possibles" contre les responsables, "préfets et ministre".
Plusieurs associations de défense de la nature, dont l'Organisation mondiale de protection de la nature (WWF) et la Société protectrice des animaux (SPA), appellent à un rassemblement le 6 novembre à Paris pour protester contre le plan gouvernemental.
Après une quasi-disparition, le "canis lupus" est réapparu en France depuis 1992, à la suite de migrations naturelles, mais ses effectifs seraient encore faibles : 55 selon l'Etat, 36 selon l'Aspas, contre 2.000 en Espagne et 700 en Italie.
Les éleveurs de moutons affirment que les attaques des loups ont tué 2.8 ovins en 2002, contre 192 en 1994.
L'Aspas juge l'abattage illégal en raison de la protection accordée au loup par la Convention de Berne (1979) et une directive européenne de 1992. |
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