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Poster un nouveau sujet   Répondre au sujet     Forum Humour et Blagues -> La Toussaint des Enfoirés 
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Erenreich



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Localisation: Crac'h (Morbihan)

MessagePosté le: 02 Nov 2012 22:21    Sujet du message: La Toussaint des Enfoirés Répondre en citant

Fou Salut !

Hier, premier novembre, c'était comme un dimanche.
Un dimanche triste, un dimanche du souvenir ; le dimanche des proches laissés en arrière. Mais un dimanche alors, soyons fous...

Tandis que les cuisses de poulet mijotaient dans leur cocotte et les frites à la noisette dans leur super friteuse sans huile ; là, sur la table de la cuisine tournait aussi un épisode de South Park, sur mon petit netbook blanc neige.

Il faut rire de tout, surtout dans les moments de tristesse.

En d'autres temps, j'aurais filé à Perros-Guirrec, emporté par la saxomobile, pour aller voir mon tonton Toinet, là bas, au cimetière de la Clarté. Toinet l'ancien marin qui jouait de l'accordéon comme un dieu sans avoir jamais appris une seule note de solfège.

Cette année, je n'irai pas ; excuse-moi, Tonton mais tu sais, ces temps-ci, ta sÅ?ur travaille un peu du chapeau.

Alors on rit comme on peut.

Une fois de plus, ils avaient tué Kenny quand, de la salle à manger, m'est parvenu l'écho d'un chÅ?ur impérissable. Les voix m'appelaient irrésistiblement, sur la musique et les cris d'une foule en délire.
J'ai ouvert la porte, je suis entré et là, sur la télé... mon Dieu ; les Enfoirés !

Et voilà ; un après-midi de pur bonheur ! On a mangé le poulet-frites, puis on s'est installé dans le canap pour jouir aussi du bonheur partagé par ces stars qui se réunissent pour vivre un moment tellement unique que même le spectateur ne comprend pas à quel point on peut retomber en enfance, quand on organise de pareilles rencontres.

Tous ces chanteurs, ces acteurs vous font briller les yeux quand, tout à coup, un Fabrice Luchini en personne arrive pousser sa chansonnette à capela... même les autres artistes fondent littéralement sur place ! Leurs yeux brillent encore plus que les vôtres ; Kad en personne a l'air d'un écolier tellement il se concentre sur ce qui va suivre, le sourire aux lèvres et les yeux qui pleurent.

Ces idoles que vous abordez dans la rue en les tutoyant comme si eux vous connaissaient depuis toujours, comme si vous aviez fait la bringue ensemble, sont un petit peu plus que des gens comme vous. Ils ont les mêmes problèmes, les mêmes angoisses... pour n'importe lequel d'entre eux tout peut s'effondrer du jour au lendemain ; n'importe quand les huissiers peuvent tout leur prendre, ils tombent malades, se viandent en moto et oui... perdent même leurs proches.

Ils sont un peu plus que des gens comme vous, car pour partager autant d'émotions en un seul spectacle, il faut être hypersensible. Si vous, spectateurs, quand le show est terminé, rentrez chez vous regonflés, prêts à retourner au bureau supporter les caprices d'un petit chef, imaginez le vide qu'ils peuvent ressentir, eux, dès que le rideau se ferme, après avoir déliré en chansons pendant ces quelques heures en compagnie de leurs propres idoles.

Garou chantant un duo avec Gérard Jugnot, probablement avec en tête ces films qui l'ont fait rire quand lui-même n'était qu'un gosse !

Ce sont tous des enfants aux mille étoiles dans la tête, aux rêves incandescents qui brillent à travers des yeux lumineux d'une candeur qui n'appartient qu'à ceux qui vivent au-delà de l'imagination.

Souvenez-vous-en quand vous les abordez dans la rue en les tutoyant comme s'il vous appartenaient, et qu'ils vous répondent « On n'a pas gardé les vaches ensemble »

En d'autres temps, je t'aurais apporté des fleurs, Tonton, dans ce cimetière de la Clarté où l'on croise aussi des touristes en quête de leur idole déjà retournée à la poussière.

« Pardon, Monsieur ; c'est bien par-là, la tombe de Thierry Le Luron ?
- Non, c'est pas par-là, répondais-je, les dents serrées de l'absence de cet oncle qui me jouait de l'accordéon pendant des heures alors que j'apprenais à peine à écrire mon propre nom. Vous l'avez dépassée ! C'est dans la première rangée que vous voyez là-bas !
- Merci, Monsieur ! »

Et qu'est-ce qu'il en a à faire, que tu vienne le voir, Thierry Le Luron ? T'es même pas de sa famille ! J'aimerais me recueillir un peu, en voilà encore d'autres qui arrivent, haletant comme ces adolescentes mal ventilées s'apprêtant à rencontrer Tom Cruche en personne, comme si le cadavre d'un imitateur mort allait se lever pour leur donner un autographe.

Au moins, cette année, je n'ai pas eu cette humiliation là à vivre ; servir de guide touristique quand moi-même, je suis là pour pleurer mes morts.

Ah, les Enfoirés, comme je vous admire ! Le spectacle ou la tournée terminé, vous retournez à vos vies de tous les jours... comme elle doit parfois vous paraître terne cette vie ordinaire entre deux scènes, entre deux rencontre de vos frères et sÅ?urs étoiles, harcelés dans la rue par ceux qui ne feront jamais la différence entre jeu et monde réel ; ceux-là même qui crachent sur Miss Météo quand il n'a pas fait beau, ou encore sur cette salope de Nellie Oleson quand on la croise même en France, sans s'apercevoir qu'on crache en fait sur une actrice au grand cÅ?ur.

Même après votre mort, vous serez harcelés par vos fans. Jamais au grand jamais on ne vous laissera en paix.

Alors, le spectacle fini, j'ai sauté dans la saxomobile, pour aller m'acheter le cd des Enfoirés au plus proche espace culturel d'un super-marché dont je tairai le nom, mais où tout est moins cher sauf les jours fériés quand on vient se casser le bec devant une grille close parce que dans l'élan, on a oublié qu'aujourd'hui, c'était comme un dimanche.

Je me suis retrouvé comme un con, sur un parking vide, deux billets de dix Euro à la main, en compagnie d'un clodo venu faire la manche, s'étonnant :

« Mais pourquoi y'a personne ? »

Maigre, barbu, chevelu ; on avait la même tête !

« Ben, c'est la Toussaint, aujourd'hui, ai-je répondu. C'est férié ! »

Quand on ne travaille plus, on n'a pas le même calendrier que les autres. A plus forte raison quand on vit à la rue. Les vacances, ça ne veut rien dire. Les jours fériés, ce sont ces jours maudits où rien n'est ouvert et où l'on peut toujours se brosser pour obtenir l'aumône à l'entrée d'un cimetière.

J'ai regardé les billets que je tenais à la main. Je lui en ai tendu un en lui disant :

« Tiens, on partage ! L'autre, c'est pour moi. On va se faire un Mc'Do ? Je crois qu'il est ouvert.
- Je peux pas ; c'est trop, répondait-il en écarquillant des yeux qui hurlaient le contraire.
- Mais non, j'ai dit ! C'était pour acheter le cd des Enfoirés, de toute façon ! Viens, j'ai faim ! »

Ce qui était complètement faux ; j'avais encore des remontées de poulet tandis que dans ma tête dansaient les Enfoirettes en tutus roses et les cuisses à l'air, sur l'air de la Tarentelle.

Et Obispo ; Pascal, ô Pascal ! Comme tu étais beau dans ton futal en latex noir, déguisé en motard mais sans casque... comme elle brillait, ta boule de bowling ! Elle donnait envie de la cirer encore avec un torchon propre, d'y enfoncer les doigts dans les narines et de lancer ta tête sur la piste et vas-y : roule, roule ; va faire tomber les filles... mon Dieu !

Mon Dieu, comme j'aurais préféré être un tutu rose, pourquoi as-tu fait de moi un primate ?

Enfoiré !

« Mais, et ton chédé, sâ??enquérait mon nouvel ami les dents plantées dans un sandwich dégoulinant d'une sauce rose-tutu ?
- C'est rien ! C'est qu'un cd ! Il fallait peut-être que j'attende ! Quand les huissiers seront passés, peut-être qu'ils m'auront pas pris mon lecteur DVD ! Je pourrai peut-être me payer le film ! »

Là-dessus, je l'ai laissé retourner à sa vie au grand air.

Je suis rentré retrouver ma mère malade, les citrouilles en céramique que j'avais disposées la veille sur les rebords de fenêtres, et les bols encore pleins de bonbons de toutes les couleurs.

La veille, je m'attendais à recevoir les visites de quelques fantômes et sorcières, agitant leurs sacs en criant :

« Une friandise ou une farce ! »

Personne !

Oh mon Dieu ; ils ont tué Halloween !

Espèces d'enfoirés ! Oooh


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