[Erenreich]

Toto a trouvé une nouvelle blague. Il attend, patiemment, dans la rue, près de la sortie d'une maison close. Au bout d'un moment, un homme en sort, la tête enfoncée dans le col de sa veste, pour ne pas être reconnu. Alors, Toto le poursuit en chantant :

"Je sais où t'es allé, heu ! Je sais où t'es allé, heu !"

Le type essaie de s'en débarrasser :

"Mais laisse moi, allez ! casse toi ! "

Il y file même un ou deux coups de tatane ! mais Toto s'incruste :

"Je sais où t'es allé, heu ! Je sais où t'es allé, heu !"

Poursuivant même le gars jusque chez lui. L'homme s'enferme, mais Toto court autour de sa maison en chantant :

"Je sais où t'es allé, heu ! Je sais où t'habites, heu ! Je sais où t'es allé, heu ! Je sais où t'habites, heu !"

A un moment, le gars sors de chez lui, et file des tunes à Toto, en lui disant :

"Allez ! Rentre chez toi !"

Et rentre lui-même chez lui. Mais Toto continue à courir autour de la maison en chantant :

"Je sais où t'es allé, heu ! Je sais où t'habites, heu ! Je sais où t'es allé, heu ! Je sais où t'habites, heu !"

Et ce jusqu'à l'heure du dîner. Mais la faim fait toujours sortir les loups du bois, et Toto rentre à sa maison. Le soir, à table, fier de lui, il raconte ce qu'il a fait à sa mère. Folle de rage, elle lui dit :

"C'est abominable, ce que tu as fait ! Demain, tu iras te confesser à l'église !
- Mais, heu, Maman ! On n'y va jamais !
- M'en fous, tu iras quand-même !"

Le lendemain, après l'école, Toto s'en va se confesser à l'église. Il entre dans l'édifice de pierre, puis va s'assoir dans le confessionnal. Il entend Monsieur le curé s'assoir aussi, à côté. la petite trappe s'ouvre, et Toto voit le visage de Monsieur le Curé. Alors il se met à chanter :

"Je sais où tu travailles, heu !"

Allez ! A vous ! je sais que vous pouvez le faire !
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